Jour après jour Juin 17

Humeurs et anecdotes de notre vie de potiers, à l’atelier ou sur les marchés ! de l’effroyable, du touchant, du comique, du rageant et du violent ! Venez lire l’épopée des potiers de Toramur !

 

  • Le plus effroyable : une dame, M-A, se fait plaisir en s’offrant une coupelle poulpe. Elle la règle, place le sac en papier joliment décoré de notre carte de visite, dans son panier, et nous salue bien, en cherchant ses clefs….patatra, chbling, splach, feu coupelle-poulpe gît sur le goudron, emmaillotée dans son papier de soie, linceul bien peu protecteur…

Coupelle-Poulpe

Effroi, incompréhension et tristesse s’emparent  de part et d’autre du stand… que faire ? offrir une petite soucoupe qui par sa couleur rappellera Coupelle-Poulpe bien aimée et rendez-vous à venir pour adopter sa fausse jumelle.

  • Le plus touchant : en entrant dans l’atelier et en fonçant sur notre cheminée-présentoir, un client belge clame « J’ai un problème terrible !  » …  que dire ? que faire ? comment réagir sinon bégayer un faible « ah ? »… heureusement la suite ne tarde pas trop : « J’aime tout ! » « moi aussi » répond son compagnon, « alors, c’est aussi grave que rare… »

Ils ont fini par nous faire peur à dévaliser notre faible stock à chaque visite ! L’atelier ne leur a plus suffi, ils nous ont poursuivis sur les marchés de Plogoff et d’Audierne !!! non ! pas eux ! Bon… la semaine suivante, avouons qu’ils nous ont manqués ^^ et on attend toujours qu’ils nous envoient un petit mail, si jamais ils passent par là 🙂

PS : de l’avantage d’être en retard dans la publication….merci à G.pour son courriel 🙂

Poterie tormamur trois bonhommes

  • Le plus drôle : Sur le marché de Plogoff, une dame fait volte face et rugit, au monde et à celui qui ose lui demander son adresse mail : « Est-ce que j’ai une tête à avoir de l’arobazzzzzzz ? »

 

  • Le plus rageant : une des trois résistances de notre four électrique s’est cassée. Pendant deux semaines,  nous continuons de produire sans pouvoir cuire 😦  Les créations qui ont passé toute la nuit à 1044 ° au lieu d’atteindre les 1280 avant de refroidir, nous regardent méchamment et nous chuchotent, aussi haineux que laids : « c’est de votre faute ! vous avez été, comme à votre habitude, bien trop impatients, à vouloir ouvrir le four encore trop chaud ! Résultat :  les résistances sont devenues fragiles et paf, l’une d’entre elles nous a pété à la face, pour nous laisser dans cet état granuleux, terne et verdâtre ! Poterie toramur cuisson inachevée

Poterie Toramur réparation du four

  • Le plus violent : la guerre des places sur les marchés….Voilà plus de deux mois que je tente de comprendre en vain la logique des marchés.

Parfois, il n’y a pas de placier, il faut donc s’arranger entre nous, les anciens et les nouveaux. Les anciens gardent leur place, logique. Les nouveaux prennent la suite des allées… logique…mais ce n’est pas ce qui se pratique. Il faut en effet suivre cette règle incompréhensible : ne pas prendre la place d’un futur déballeur, qui certes n’est pas présent actuellement, puisqu’il est saisonnier… Il arrive dans un mois ? Laissons-lui sa place ! IL faut RESTER À SA PLACE ! même si celle-ci se situe au fond moribond du marché, séparée du reste par le néant, un trou béant que les clients ne franchissent que rarement. Comme nous étions plusieurs nouveaux, nous avons osé traverser la zone désertée pour nous installer près de la partie vivante du marché. Après trois semaines de regards furtifs, voire de mise en garde sur les risques que nous prenions, la situation a fini par s’apaiser…, le marché offre désormais des allées agréables à cheminer.

Poterie Toramur marché Pont croix

Parfois, il y a un placier, mais ce n’est pas pour autant plus logique. Le tirage au sort peut par exemple renvoyer chez lui un déballeur assidu,  disons un stand de paella, parce qu’il a malheureusement perdu contre un autre qui débarque pour la première fois un 1° juillet…Un autre peut décider de ne pas respecter les places attribuées…que faire ? en venir aux mains ?…non, mais il a fallu que Gildas grogne sec…passer de prof à potier et devoir encore hausser le ton pour se faire respecter…pfff.

Aujourd’hui,  les places sont attribuées et respectées par les voisins, dans l’entraide et la bonne humeur. Dommage qu’il y ait toujours une exception à la règle….et que l’on doive, chaque semaine, gérer avec d’autres collègues,  l’exception bête, méchante et égocentrique…

Poterie Toramur Nocturne Audierne

Vous n’imaginez pas les folles aventures de Juillet déjà finissant ! Des rires (évidemment), de grandes frayeurs (pour de vrai) et des larmes (des petites qui s’oublient vite ^^)

Une réflexion sur “Jour après jour Juin 17

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