Le raku est une technique cherchant à provoquer des craquelures sombres dans l’émail. Je ne vais pas ici vous faire un cours sur ce savoir-faire ! Il y a déjà toutes les informations utiles sur le net ! Sachez cependant qu’il est interdit de créer des pots en raku pour un usage alimentaire. Vous saurez bientôt pourquoi.
Laissez-moi donc vous raconter l’histoire d’un pot qui n’a pas la vocation de nous être utile pour nous sustenter, mais simplement d’embellir notre champ de vision.
À l’origine, la terre que l’on façonne ; au tour, à l’estampage, peu importe. Elle devra néanmoins contenir de la chamotte, c’est-à-dire des grains de sable, suffisamment pour supporter ce qu’on va lui faire subir … sans exploser …
On lui donne forme…et hop au four (électrique dans notre cas) pour la première phase de cuisson : le biscuitage.
Parfois, dès cette étape, la création explose…dommage, il ne reste plus qu’à recommencer.

un dernier coup d’oeil avant la fermeture du four…

…et une mauvaise surprise à l’ouverture, satanée bulle d’air :((
Oublions cette plaque….et prenons un autre modèle…le gros vase-fleur, à droite…qui n’aura même pas le loisir de servir de vase tellement son culot est étroit ! pas grave, il sera beau par lui-même, sans fleur !
Une fois biscuité, PseudoVase-Fleur passe par l’étape de l’émaillage puis direction le four à Raku avec ses copines.

vous remarquerez, qu’entre temps, une fausse jumelle de la plaque explosée a vu le jour 🙂
Inutile de vous mentir, les photos qui vont suivre ne renverront pas à cette cuisson. Il est quasiment impossible de prendre des photos ET d’assurer correctement cette étape. Il serait vraiment dommage de rater le final, juste pour immortaliser l’instant.
Prenons donc appui sur différentes photos prises par des proches.
Une fois les 900° à 1000 ° atteints (tout dépend de l’effet désiré), on ouvre le four…et c’est très très chaud. Rien de tel que la nuit pour l’apprécier.
Une par une, les pièces sont alors sorties du four et posées au sol : le choc thermique fait craqueler l’émail en surface (ou le pot… ), on l’entend scintiller, tintinnabuler.
Du sol, le pot passe dans la sciure où il prend feu. La fumée commence alors à pénétrer les craquelures et à fixer leur tracé.
Le pot poursuit sa route dans une caisse remplie de sciure, que l’on ferme pour finaliser l’enfumage et les craquelures souhaitées : nombreuses ou pas, fines ou épaisses…le but du jeu est de tenter de maitriser quelques paramètres….

MLD sort les pots, GLB veille au bon enfumage.

La même chose en plein jour
Il ne reste plus qu’à tout nettoyer ! et voilà le résultat concernant notre modèle initial. La concentration est retombée, on peut à nouveau prendre une photo 🙂

